Je réduis la viande
Cela fait maintenant plusieurs années que je me soucie des enjeux environnementaux. J’ai commencé à en prendre conscience durant mes années étudiantes, à travers des rencontres et des projets auxquels je me suis intéressée. J’ai ensuite été plus curieuse et j’ai lu différents articles, regardé des reportages, suivi des personnes sur les réseaux sociaux… et ces moyens m’ont permis de mieux comprendre pourquoi on parle d’urgence climatique et de m’intéresser à des alternatives écologiques à mettre en place.
Tu l’auras compris, mon choix de manger moins de viande est donc un choix écologique.

Végétarisme : une personne végétarienne est une personne qui ne mange pas de chair animale.
Végétalisme : une personne végétalienne est une personne qui ne mange ni chair animale, ni aliments d’origine animale.
Flexitarisme : une personne flexitarienne est une personne qui ne s’interdit rien, mais qui réduit considérablement sa consommation d’origine animale.
Véganisme : une personne végane est une personne qui défend les droits animaux à tout niveau. Elle va donc autant que possible bannir les produits d’origine animale (alimentation, mode, cosmétique…), mais s’oppose aussi à toute forme de cruauté envers les animaux (zoos, criques…).
Avant de tout expliquer, je précise que je me considère comme flexitarienne, car je n’ai pas envie de totalement arrêter la viande pour des raisons de santé (carences fréquentes) et pour une raison de plaisir (j’aime la viande). Cependant, je privilégie les produits bio et locaux.
En ce qui concerne les produits laitiers, je consomme principalement lait végétal, plus précisément du lait de quinoa, car il est riche en protéine. Pour les yaourts et formages par contre, je consomme des produits à base de lait de vache.
Voici un graphique qui montre l’impact environnemental de la production des différents laits (ils ne sont pas tous représentés ici).

Durant mes années étudiantes, j’ai commencé à consommer différemment. La viande et le poisson n’étant pas les aliments les moins chers sur le marché, je mangeais donc beaucoup plus de légumes et de féculents. Mais je perdais du poids et j’étais carencée en fer et en vitamines. Je ne me faisais pas tant de soucis que ça, mais à un moment donné je sentais que j’étais fatiguée et pas en forme.
J’ai donc décidé de consulter une nutritionniste-diététicienne, car j’avais envie de prendre un peu de poids, mais surtout d’apprendre à me nourrir correctement et sans me ruiner.
Durant les quelques mois de consultation, j’ai mieux compris les différentes catégories d’aliments, leur nécessité et l’importance des nutriments, j’ai appris à lire les étiquettes des emballages. Mais j’ai surtout appris à connaître et à comprendre mon corps et mon organisme, que mes besoins ne sont pas les mêmes que Jean-Pierre ou Brigitte. Suite à cela, mon alimentation s’est nettement améliorée et j’ai commencé à prendre du poids et à me sentir mieux.
Puis, arrive ce moment où je commence à me soucier de l’environnement. J’ai commencé par mettre en place des choses faisables pour moi comme boire de l’eau du robinet, veiller à toujours éteindre les lumières, couper l’eau, favoriser les transports en commun, acheter du vrac et/ou le moins emballé possible, favoriser le zéro déchet, etc.
Durant le confinement, j’ai eu le temps de bien m’inquiéter. Le fait de rester chez moi m’a permis de beaucoup réfléchir, de remettre en question certaines de mes méthodes. Je me disais constamment que je ne faisais pas assez, que je devais faire plus. La vie durant le confinement m’a bien plu (retour aux choses essentielles, profiter de l’extérieur, moins de circulation, la beauté de la nature, le calme, moins de stress…). Bref. J’ai commencé à avoir peur du retour à la vie « normale ». Je me suis donc dit que je devais bouger un peu plus mes fesses, même si c’est frustrant de se dire qu’on est tout petit face à l’urgence. Surtout que nous vivons dans une société dans laquelle il est difficile de changer ses habitudes de vie et pas tout le monde se sent concerné par ce qu’il se passe. J’aimerais pouvoir faire plus, mais je ne peux que faire ma part et de mon mieux.
« Près de 40 % des céréales produites et récoltées dans le monde servent à nourrir le bétail. » (Le Monde)
« La production de viande est également très consommatrice d’eau. En élevage industriel, la production d’un kilo de bœuf absorbe par exemple 13 500 litres d’eau. » (Le Monde)
L’adaptation au travail, pas si simple…
Reconextualisation : je travaille dans une crèche où les repas sont fournis. Je ne dois donc pas apporter tous les jours mon repas, ce qui est plutôt pas mal. Perso, je suis contente de ne pas devoir me faire à manger tous les jours pour le lendemain. Nous avons également le choix entre menu normal ou menu végétarien. J’ai choisi le menu « normal ». Après le confinement et mes remises en question, j’ai voulu modifier mon choix et demander le menu végétarien. Mais (parce qu’il y a un mais) si on décide de manger végé au travail, le plat ne contient pas de protéine. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ne remplacent pas la viande ou le poisson par une autre protéine. Le plat végé est donc composé de légumes et de féculents, mais pas de protéine. Cela peut convenir à certaines personnes, mais pas à moi, car suite à mes rendez-vous avec la nutritionniste, j’ai compris que la protéine est un élément important pour le bon fonctionnement de mon corps et surtout pour ne pas perdre de poids.
Il faut savoir que si nous ne donnons pas de protéine à notre corps, il va aller la puiser dans les muscles. Ce n’est pas seulement problématique au niveau perte de poids. La protéine est aussi nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Si on la néglige, nous risquons de développer des carences, des soucis de santé. En fait, nous avons tous besoin de légumes, de féculents et de protéines. C’est la quantité qu’il va falloir adapter en fonction de nos besoins. Attention, ce n’est pas parce que de temps en temps on ne mange pas de légumes, de féculents ou de protéines qu’on va en mourir, sinon on le serait déjà tous. Mais ce n’est pas une habitude à adopter.
En bref, la protéine se compose d’acides aminés et pour que le corps n’ait pas besoin d’aller puiser la protéine dans les muscles, il faut lui donner tous ces acides aminés. S’il en manque un, la chaîne se brise. La protéine animale contient majoritairement tous ces acides aminés. En revanche, la protéine végétale, non. Il faut donc combiner plusieurs protéines végétales pour avoir tous les acides aminés.
Voici un tableau récapitulatif :

Si nous mangeons de la viande ou des œufs, nous aurons tous les acides aminés, donc la protéine au complet.
Par contre, si nous nous intéressons à la protéine végétale, nous voyons qu’aucune catégorie ne contient la protéine complète. Il faut donc combiner les catégories. Exemple : je décide de manger des pois chiches (légumineuses), il me manquera donc la méthionine. Je vais donc regarder où je peux la trouver : dans le maïs et les céréales. Donc, si je ne veux pas consommer de protéine animale, je peux retrouver tous mes acides aminés en combinant les protéines végétales.
NB : le quinoa, qui est une céréale, contient tous les acides aminés ! Ce qui est très pratique, car nous retrouvons féculents et protéine en un seul aliment. Cuisiner du quinoa aux légumes et donc un plat complet.
Ceci pourra vous aider à remplacer la viande. Vous voyez qu’il est tout à fait possible d’être végétarien ou végétalien et se nourrir correctement.
Cependant, j’ai fait le choix de ne pas supprimer la viande et de reprendre un menu normal au travail, car supprimer la protéine à chacun de mes repas de midi, hors de question, car ma santé était en jeu. Mais ce qui est chouette, c’est que la viande n’est proposée que 3 fois par semaine à la crèche et elle est variée (viande rouge, viande blanche). Une fois par semaine, nous avons du poisson et une fois par semaine également un plat végétarien.
Ma nutritionniste m’a également proposé de compléter mon alimentation avec des protéines végétales afin de maintenir mon poids. J’utilise donc les protéines de riz complet de la marque Sun Warrior. Il n’y a rien d’autre comme ingrédient. Ce sont des protéines naturelles, véganes et dont la production respecte l’environnement. Le seul truc embêtant : ce n’est pas une production locale. (Si vous connaissez d’autres marques dans cette même philosophie et plus locales, je suis preneuse ! 🙂 )
Je trouve qu’elles ont un goût de farine, ce n’est pas très dégueu, mais j’y ajoute du cacao, de la vanille, du miel ou de la cannelle pour donner un peu de goût. Je n’ai pas choisi la spiruline, tout simplement parce que j’ai besoin d’avoir la sensation de rassasiement. Boire un shake remplit bien plus l’estomac qu’un comprimé. Je précise que les shakes ne sont pas un moyen de remplacement, je ne vais pas boire des shakes à chacun de mes repas matin, midi, soir. Il est important de se nourrir de vrais aliments et correctement. Les shakes ne remplacent jamais un repas. Il s’agit bien d’un complément alimentaire.




Et voilà ! N’hésitez pas si vous avez des remarques ou des questions, je réponds avec grand plaisir !